Au premier abord, on pourrait croire à une maladresse de l'éditeur. Le nom de l'auteur est le même que celui du titre. Rien d'anormal : Colombe Schnek raconte l'histoire de son grand-père, Max. Elle ne l'a pas connu, il est mort en 1949, elle est née en 1966. Mais l'absence de l'aïeul est pesante, très pesante. Le pauvre homme - est-ce vraiment le mot ? - a quitté ce bas monde de façon peu banale. On l'a retrouvé coupé en morceaux, dans une malle. Les journaux de l'époque ont pu s'en donner à coeur joie, ils tenaient le fait divers de l'année : « L'homme à la valise sanglante découpé en morceaux et placé dans une valise par son ami... » Des millions de Français ont suivi l'affaire. Mais chez Colombe : motus et bouche cousue. Il est des sujets qu'on n'évoque pas. Les secrets de famille sont si lourds qu'ils empoisonnent la vie, sur plusieurs générations, comme les malédictions dans les tragédies grecques